Le 28 avril dernier France Télécom "fêtait" son 60ieme suicide. Aujourd’hui il n'est plus pensable d'évaluer ces drames comme des dérapages strictement personnels. On reconnait que la logique managériale et l'implacable volonté des entreprise d'être rentables grâce à la l'investissement à marche forcée de son personnel génère la souffrance au travail.
On l'a déjà indiqué: les dispositifs développés par les organisations s'avèrent, comme les cautères sur oles jambe de bois, particulièrement inopérants. Les cellules d'écoute, les repérages des risques psychosociaux, les formation à la gestion du stress, le coaching anti souffrance,les lieux de défoulement à la japonaise sont autant de dispositifs dont il est légitime de penser qu'ils ne sont proposés que pour les choses ne changent pas. C'est ce que les systémiciens appellent un changement de premier ordre c'est a dire un réaménagement des éléments du système entrepreneurial: comme si le changement du mobilier équivalait à un déménagement, bref un changement qui ne change rien. Pour qu'un véritable changement s'opère il est nécessaire de procéder à un changement de second ordre, un changement de logique. Et c'est bien de cette logique libérale dont il est question, de celle dont les profits ne sont jamais suffisant et les gains de productivité sans cesse surévalués
On en est bien loin de ce changement! au contraire, par le repérage des faiblesses individuelles on espère une une réadaptation en tentant de remettre les individus "en selle" quitte au besoin en les remotivant par la pression pour qu'ils restent dans le peloton de tête. Il faut le répéter, l'organisation et ses relais managériauxsont devenus largement pathogènes. La pression exercée sur les individus via l'évaluation mais aussi l'auto évaluation , le contrôle et l’auto contrôle, la déresponsabilisation de la ligne hiérarchique,la performance sans cesse réclamée, la charge de travail, les objectifs délirants créent un climat tendu ou chacun identifie l'autre comme un incompétent et un ennemi potentiel
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