Lorsque l'organisation a l'impression de stagner au regard d'un modèle de dynamisme qui resterait à décrire, le recours à une réorganisation est toujours une réponse qui lui parait adéquat.
Alors on s'interroge sur les causes profondes de la réorganisation. Naturellement les idées de compétitivité et de concurrence ne sont jamais absentes du projet sans pour autant être directement formulées.
Il va de soi que dans une entreprise marchande et lorsque les objectifs financiers ne sont pas atteints ou que l'activité diminue, il y a de la restructuration dans l'air ! Généralement cela se traduit par une compression de personnel. On fait la même chose avec moins de personnel de façon à maintenir l'entreprise à flots. La logique libérale est respectée.
Mais que dire de ces restructurations dans les services publics. Elles touchent souvent des sous structures qui auparavant avaient été elles même le résultat d'une réorganisation, elles mêmes le fruit d'une réorganisation précédente, etc.
Sur quels critères s'opèrent ces réorganisations ? Est ce que l'environnement est à ce point modifié pour qu'il soit urgent de changer ou n'est ce plutôt le fantasme de la dynamisation qui fait à nouveau son œuvre ? Est ce que les liens informels que tissent les acteurs pour réaliser le travail sont à ce point perturbants qu'il faille briser ce collectif de travail qui se met péniblement en marche malgré tout ? Est ce que l'ancienne organisation était à ce point devenue obsolète qu'il faille y remédier ? Et pour aller vers quels objectifs ?
Dans une autre perspective on pourra toujours interpréter ces changements comme autant de processus de contrôle exercé sur les individus qui cherchent à s'allier afin d'éviter qu'ils constituent un contre pouvoir et identifie la hiérarchie comme étant inutile voire nuisible. Dans toutes les réorganisations la construction d'un tissus social est indispensable avant même de penser à collaborer
Encore une fois, en relookant les structures on maintient les choses en place. En évitant de modifier les angles d'attaque et les perspectives on reproduit une logique identique à la précédente en ayant pris soin de faire une partie de chaises musicales et de faire passer cela pour de la cohérence et de la réflexion.
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